Carte des cours d'eau gérés

Carte des cours d'eau gérés par le SyBAMA

Le bassin de l'Aron:

Le bassin versant de l’Aron est un territoire d’environ 190km2 qui s’étend de la commune Bais, où l’Aron prend sa source, à sa confluence avec la Mayenne à Moulay.

Le cours principal serpente sur 40km, son réseau hydrographique total étant évalué à environ 220km. Il est un affluent direct rive gauche de la Mayenne.  

Ce bassin versant est classé en 1ère catégorie piscicole, c’est à dire en cours d’eau à population salmonicole. En effet, les peuplements piscicoles sont dominés par la truite fario, espèce patrimoniale et emblématique du bassin versant, et ses espèces dites d’accompagnement comme le vairon, le chabot, le goujon.

Ces populations sont typiques de cours d’eau à pente modérée à soutenue et à eaux fraiches et oxygénées.

La configuration du bassin versant se caractérise par une partie amont à pente soutenue avec des ruisseaux au potentiel écologique élevé. A partir de la commune de Marcillé-la-Ville, la pente de la rivière se réduit fortement et sa vallée s’élargit jusqu’à l’aval d’Aron où la pente réaugmente.

Les activités humaines façonnent ce territoire, notamment l’activité agricole, très présente. Le type d’agriculture est majoritairement la polyculture-élevage bien que la polyculture prenne sensiblement le pas sur l’élevage ces dernières années.

Les prairies laissent donc place aux cultures qui présentent moins d’avantages écologiques pour la vie des sols et des milieux aquatiques.

Historiquement, les remembrements ont fortement modifié la configuration du bassin versant de l’Aron. Les linéaires de haies ont largement disparu, des travaux hydrauliques ont été réalisés sur les cours d’eau afin d’optimiser l’exploitation des parcelles, les zones humides ont été asséchées, cultivées et exploitées afin d’augmenter les surfaces agricoles.

L’ensemble de ces actions a des conséquences très défavorables pour la vie biologique, qui sont difficiles à inverser. Le constat sur le bassin versant de l’Aron est clair : les cours d’eau et leurs annexes dysfonctionnent et ne remplissent plus leur rôle d’habitat pour la faune aquatique.

C’est pourquoi, le SyBAMA (et SBA avant lui) conduit depuis plus de 10 ans, un programme d’actions visant à préserver et restaurer les fonctionnalités des cours d’eau et des milieux aquatiques du bassin versant de l’Aron.

Le bassin du Lassay :

Le Lassay est un affluent rive gauche de la Mayenne, d’une longueur de 16.5 kilomètres. Ce cours d’eau draine un bassin versant de 35 km² et possède deux affluents principaux : Les Brosses et le Bois Thibaut.

-         Les Brosses est un affluent en tête de bassin versant d’une longueur de 3.5 kilomètres.

-         Le Bois Thibaut est un affluent qui rejoint le Lassay à sa partie médiane, d’une longueur de 3.9 kilomètres.


Le Lassay se caractérise par une granulométrie sableuse du fait de son contact permanent avec une roche granitique très friable. De plus, c’est un cours d’eau classé en première catégorie piscicole, c’est-à-dire que le peuplement dominant des poissons est de type salmonidés, dominé par la truite sauvage aussi nommée truite fario.

Le SyBAMA porte un programme d’actions d’une durée de trois ans sur le Lassay (CTEau « Mayenne Médiane » 2020-2022). Il vise à atteindre le bon état écologique jugé en état moyen à l’heure actuelle. Ceci s’explique par un linéaire de cours d’eau marqué par la présence de plans d’eau au sein du lit du cours d’eau mais également par une accumulation d’altérations physiques de son lit (environ 50%).

Les travaux hydrauliques de curage et de recalibrage du cours d’eau dans les années 1980-1990 sont des explications récentes de la dégradation de l’état écologique du cours d’eau. Cependant, le Lassay a subi des modifications bien avant cette époque avec l’installation de moulins, châteaux et autres lavoirs au bord de son lit. Le Lassay est intimement lié au passé de la ville de Lassay-les-Châteaux et son attrait touristique.

Aujourd’hui le SyBAMA mène des actions et des études pour rétablir le bon état écologique en prenant en compte l’héritage du passé. 


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